Fenêtre sur l'emploi avec Yohan Ruso

La semaine dernière, Yohan Ruso, cofondateur et président de Praditus, a été reçu dans l’émission Fenêtre sur l’emploi de B SMART.

Cette interview était l’opportunité de discuter des soft skills, un sujet au cœur du management moderne.

La thématique, bien que récente, est aujourd’hui de plus en plus valorisée en entreprise. Comment expliquer ce phénomène ?

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Quelles est l’importance des soft skills dans le domaine professionnel ?

Les soft skills, auparavant mis de côté, ont rapidement gagné en importance à travers, notamment, des transformations managériales accélérées par le contexte sanitaire actuel. Aujourd’hui, c’est désormais des compétences comme l’intelligence émotionnelle, le sens du collectif ou la capacité de négociation qui sont demandées dans les offres d’emplois.

Pourquoi les soft skills sont-ils aussi importants pour le recrutement ?

Ces compétences sont essentielles pour le recruteur puisque leur identification permet, dans un premier temps, un recrutement plus pertinent selon le type de poste. On parle ici de potentiel et de prédisposition, qui garantissent dans un second temps l’évolution des performances et l’engagement des employés en entreprise.

Ces soft skills sont ainsi devenus aussi, voire plus, importants que les hard skills dans les offres d’emplois et lors du processus de recrutement.

Quels sont les soft skills les plus recherchés par les entreprises ?

Aujourd’hui, c’est la capacité d’adaptation au travail digital qui est de plus en plus recherchée par les dirigeants et les recruteurs. En effet, dans un contexte de transformation digitale doublé par la crise sanitaire, l’agilité du salarié est une capacité essentielle en entreprise, ce qui explique sa forte demande dans les offres d’emplois.

Les soft skills, c’est quoi ?

C’est un anglicisme à la fois connu et inconnu du grand public, en effet la définition des soft skills est très vaste. En effet, les soft skills regroupent à la fois des aptitudes relationnelles, managériales ou individuelles. C’est par exemple la capacité à s’adapter aux différents individus, l’intelligence émotionnelle comme le leadership ou la créativité. Le terme englobent aussi une multitude de nouveaux sujets comme la diversité, l’inclusion ou l’innovation.

En soi, la notion de soft skills recouvre de nombreux sujets qui sont aujourd’hui au centre de toutes les politiques d’entreprises.

Comment traduire le terme “soft skills” en Français ?

En français, on parle de compétences “comportementales” et sont à distinguer des hard skills qui sont des compétences techniques comme la maîtrise d’une langue étrangère. Les soft skills désignent des prédispositions et des comportements uniques chez un individu, c’est par exemple l’esprit critique, la créativité ou le savoir être.

A la différence des hard skills, les soft skills sont des capacités difficilement mesurables qui sont propre à l’être humain. La bonne nouvelle : les soft skills sont des compétences acquises à travers les expériences personnelles tout au long d’une vie.

Les soft skills: comment les identifier, les cultiver et les valoriser ?

Du point de vue du recruteur, comment les identifier ?

Quand on s’intéresse aux soft skills d’un individu, le recruteur doit distinguer 2 catégories :

D’abord, il y a les comportements visibles qui sont, entre autres, la manière dont on se comporte au quotidien. C’est par exemple la capacité à s’adapter à des situations difficiles, à mener des projets ou gérer des personnes.

Ensuite, il y a les prédispositions qui représente un potentiel de l’individu selon ses traits de personnalités. On parle ici d’intelligence émotionnelle, de créativité ou de confiance en soi ; toutes capacités qui vont faire qu’un individu sera peut être plus apte dans la résolution de problèmes complexes.

Ce que propose la solution Praditus, c’est une double lecture personnalisée des soft skills de l’individu.

Grâce à cette approche, on va pouvoir observer les comportements visibles d’un individu. Dans le cas d’un étudiant, par exemple, on va surtout chercher son potentiel dans tel ou tel métier puisqu’il ne s’identifie pas encore sur un poste précis. En tant qu’étudiant, on peut avoir des capacités relationnelles, une empathie qui vont ensuite peut être déboucher sur un métier de journaliste.

Du point de vue de l’individu, comment valoriser ses compétences ?

La première étape est une découverte et une compréhension de soi pour ensuite venir travailler en prenant compte de ses qualités personnelles et de ses faiblesses. L’idée, aujourd’hui, est d’améliorer ses points forts, et non plus ses points faibles, car ce sont ces prédispositions qui feront la vraie différence dans le monde professionnel.

A travers la solution Praditus, l’individu bénéficie d’une évaluation de ses propres soft skills et d’un accompagnement dans le développement de ses compétences comportementales. En effet, Praditus propose des formations spécifiques qui passent, non pas par des mises en situations fictives mais par des exercices ancrés dans la réalité pour un vrai développement professionnel de l’individu.

Les soft skills sont-ils importants pour les étudiants ?

On l’a vu, les compétences comportementales sont très importantes dans le monde du travail, par conséquent anticiper son apprentissage auprès des étudiants est avantageux en vu de leur futur métier.

C’est, en effet, la stratégie que suit le groupe Inseec qui a choisi de déployer la solution Praditus dans le cursus éducatif de l’ensemble de ses écoles. Cette pratique permet aux étudiants d’être sensibiliser à l’importance des soft skills et de se démarquer des autres lors d’entretiens d’embauches futur.

Identifier les soft skills des étudiants est également important pour les écoles dans une logique de recrutement. C’est par exemple, Industreet, l’école de formation du groupe Total, qui a choisi la solution Praditus pour sélectionner leurs candidats Les étudiants sont ainsi recruter sur leurs prédispositions, et non plus sur leur CV et hard skills, en fonction de la liste de soft skills valorisée par l’école.

Quels sont les enjeux des soft skills ?

Les soft skills participent d’abord au Bien-être de l’individu de manière variée, c’est par exemple savoir faire preuve de résilience et avoir une bonne gestion du stresse. La capacité à nouer des liens et avoir confiance en soi sont aussi des compétences qui permettent à l’individu des meilleures conditions de travail.

Il y a ensuite un enjeu de l’engagement de l’individu dans l’entreprise. Il existe, en effet, des “mauvais comportements” (mauvaise communication, manque de confiance, etc.) qui vont créer des mauvaises décisions et un désengagement progressif dans l’entreprise. A l’inverse, améliorer ses soft skills permet d’obtenir des meilleurs résultats sur le long terme qui génère un engagement de l’employé.

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