Comment gérer son stress au travail ?

Quelles sont les techniques pour gérer le stress au travail ?

« Le stress au travail » est un concept qui est, aujourd’hui, bien ancré dans le vocabulaire managérial de l’entreprise. Le stress au travail a-t-il évolué en 2023 ? Quelles sont les techniques pour gérer le stress au travail ?

Quels sont les facteurs principaux du stress au travail en 2023 ?

Un facteur d’anxiété tristement célèbre : le télétravail.

Un modèle qui séduit par ses avantages et sa modernité

Dans le contexte de la crise du Covid-19, la mise en place du télétravail est apparue comme la solution pour continuer l’activité professionnelle tout en respectant les mesures sanitaires. Rapidement plébiscité par de nombreuses personnes, le travail à domicile est un modèle qui continue de séduire, entreprises comme salariés, grâce à la flexibilité, la liberté et les autres avantages qu’il propose. Le télétravail présente, en effet, des attraits variés pour les employés comme la fin des problèmes de transports et une meilleure flexibilité des horaires.

Il n’est donc pas surprenant d’observer une tendance favorable au modèle dans les résultats du sondage mené par YouGov en septembre 2021 pour le magazine Capital. Selon le sondage, 75% des 1000 salariés interrogés souhaitent continuer de télétravailler dans les mois suivants. La durée moyenne du télétravail par semaine, en revanche, est plus disputée. Pour comprendre ces résultats, l’âge des individus est un critère essentiel à prendre en compte. C’est ce que souligne l’enquête menée par YouGov en juillet 2021, pour le cabinet de recrutement Nicholson Search & Selection. L’étude réalisée sur un échantillon de 1000 personnes, révèle que 61% des 18-34 ans déclarent être pour le travail 100% à distance.

S’il est encore trop tôt pour parler d’un télétravail pour tous à 100%, les résultats montrent bien que les nouvelles générations sont bien plus favorables à la flexibilité au travail que leurs aînés. Le travail à distance semble ainsi avoir encore de beaux jours devant lui.

Mais alors, tout va bien dans le meilleur des mondes ?

Malheureusement non, le télétravail s’est vite révélé comme un choix à double tranchant. D’une part, sa mise place en un temps record a engendré de nombreux problèmes organisationnels du travail, notamment dans le domaine du management.

Selon une étude publiée par la CGT en septembre 2021, les managers feraient partie des profils les plus à risque du travail à distance. Dans le rapport, les managers font part d’un surcroît brutal de travail et de pression causé par le télétravail et de la perte de contact avec leurs salariés, nuisant fortement à leur travail pourtant fondé sur le relationnel. Les chiffres parlent d’eux même, seulement 8% des managers interrogés s’estiment “tout à fait sûrs de pouvoir détecter une situation de mal être ou de difficulté de leur équipe”. Et pour cause, il est rapporté que moins de 2 managers sur 10 ont eu accès à une formation à distance ce qui a engendré de graves problèmes d’anxiété conduisant dans 45% des cas à la dépression.

D’autre part, le travail à domicile se trouvant dans la continuité du confinement, génère par conséquent les mêmes risques psychologiques pour l’individu. A l’isolement social s’ajoute l’isolement professionnel, l’anxiété lié aux objectifs et aux problèmes de matériels, un environnement qui n’est pas toujours propice au travail… Tous ces facteurs de stress, mis ensemble, agissent comme une bombe émotionnelle à retardement chez les salariés.

C’est ce que l’on observe dans le baromètre publié fin 2021 réalisé par le cabinet Empreinte Humaine et OpinionWay à propos des impacts négatifs du télétravail sur la santé mentale des employés. Le rapport met en avant des chiffres alarmants, en effet, sur les 2000 salariés interrogés 38% se déclarent en détresse psychologique, dont 12% en détresse élevée. Un autre bilan préoccupant concerne l’explosion du nombre de burn-out des employés en France. Selon le baromètre, près de 2 250 000 salariés seraient en burn-out sévère, c’est 2,7 fois plus que le chiffre rapporté en mai 2020.

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Un stress au travail exacerbé en 2023 : un pot-pourri de facteur antérieur et postérieur à la crise du COVID-19

Si le mal-être des salariés bat aujourd’hui tous les records, la notion de stress au travail n’est pas une nouveauté. En 2019, le site Indeed faisait déjà un constat préoccupant de la situation dans son étude “Monde du travail : Je stress donc je suis ?”. Selon les chiffres rapportés par l’enquête, 66% des Français interrogés se déclarent stressés par leur travail. Le “burn-out” a d’ailleurs été reconnu comme “maladie” en 2019 par l’OMS, en revanche rien n’est certain sur le fait qu’il soit rapidement répertorié comme “maladie professionnelle”. Plusieurs facteurs sont responsables du stress en milieu professionnel, parmi les plus courants on peut citer : l’anxiété liée à l’intensité des missions, aux relations et exigences émotionnelles ou encore l’environnement de travail. Tous ces facteurs de stress au travail sont bien antérieurs à la crise du Covid-19, cependant il est certain que les bouleversements de notre contexte actuel les ont amplifiés.

Au-delà des cadres du travail, il est important de souligner que la crise sanitaire a eu des conséquences à l’échelle mondiale qui ont affecté tous les individus. L’instabilité politique accrue, les contrariétés au travail, l’insécurité ou le climat de panique général, surtout lors des premières vagues de la crise en sont des exemples. Ces facteurs d’anxiété participent à la détérioration morale des individus ce qui se fait ressentir en milieu de travail.

Dans une étude sur les vulnérabilités des salariés publiée en 2020, Malakoff Humanis met en avant les impacts du covid-19 sur la santé mentale des salariés. Selon le rapport, 93% des 405 dirigeants interrogés ont déclaré avoir au moins 1 employé sur 10 en situation de fragilité pour des raisons personnelles et professionnelles. L’étude met en avant 2 sources principales de pression pour les salariés : la pandémie de covid-19 et la crise économique. Sur les 2010 employés interrogés, 63% ont cité la peur de la contamination et 53% ont déclaré craindre de perdre leur emploi. La moitié des salariés s’est déclarée plus vulnérable par les difficultés psychologiques engendrées par la crise sanitaire.

Stress professionnel ou stress personnel : de quoi parle-t-on ?

C’est quoi le stress au travail et quels sont ses symptômes ? Quelle distinction entre le “bon stress” et le “mauvais stress” ?

Un mot bien connu du quotidien mais dont la définition reste plus obscure. “Le stress c’est l’angoisse, l’anxiété…” Mais encore ?

La notion de stress apparaît dans les années 1920 grâce au chercheur Hans Selye. En quelques mots, le concept désigne “une réponse de l’organisme à une situation donnée”, c’est d’ailleurs ce que souligne son nom scientifique : Syndrome d’Adaptation Générale. Dans cette perspective, le stress est phénomène naturel et essentiel d’adaptation de l’organisme aux différentes situations du quotidien.

Toutefois, Hans Selye distingue le stress ‘‘positif’’ du stress ‘‘négatif’’. Le stress positif, dit “eustress'', se manifeste par une montée d’adrénaline chez l’individu quand confronté à une situation spécifique. La personne a alors la capacité de concentrer beaucoup d’énergie vers une action précise, ce qui maximise ses chances de réussite. Dans ce type de cas, la réponse donnée par l’organisme permet de retrouver l’équilibre.

Le stress négatif, en revanche, est le cas où la réponse donnée par l’organisme n’est pas suffisante pour en faire disparaître la source. Dans ces situations où le problème n’est pas résolu rapidement le stress subsiste et cause de nombreux dégâts physiologiques et psychologiques chez l’individu. On parle alors d’un état de “détresse”. Le stress négatif se manifeste sous plusieurs formes physiologiques comme des réactions thermiques du corps, des maux de tête, des insomnies ou encore une baisse de la concentration.

Comment se manifeste le stress lié au travail ? Pourquoi mon travail me stresse ?

Le stress au travail à différencier du stress personnel ?

Selon l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), le stress au travail serait causé par des facteurs spécifiques au milieu professionnel. En effet, si l’on reprend la définition de l’INRS publiée sur son site internet : “On parle de stress au travail quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu’on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre.” Dans la liste des facteurs de stress, on pourrait citer : une surcharge de travail, des exigences émotionnelles, des objectifs flous…

Une seconde approche du phénomène est proposée par Sonia Lupien, docteure en neuroscience. Selon le Dr. Lupien, le stress au travail serait davantage lié à la détection d’une menace qu’à des facteurs uniquement issus de la vie professionnelle.

Elle identifie 2 types de stress : le stress absolu qui renvoie à une menace réelle pour la vie et le stress relatif causé par des déclencheurs. Les déclencheurs, formant l’acronyme CINÉ, sont : un contrôle faible, l’imprévisibilité, la nouveauté et un égo menacé.

Dans le cadre professionnel, on pourrait les illustrer de la manière suivante :

  • Le télétravail : devoir s’adapter à des nouveaux modes de travail (nouveauté)
  • L’incertitude de l’emploi et le manque d’organisation (imprévisibilité)
  • Le manque de pouvoir décisionnel des salariés pour améliorer leur situation (faible contrôle)
  • Le manque de considération et les remarques abusives de collègue ou supérieur (égo menacé)

Ces deux approches sont en réalité complémentaires dans la mesure où le stress au travail est grandement influencé par le stress personnel des individus.

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Quelles sont les conséquences du stress au travail pour l’employé et l’entreprise ?

Les effets de la pression au travail se présentent sous des formes variées qui affectent la santé et la performance. Cela peut se traduire chez le salarié par un manque d’efficacité, des difficultés à communiquer avec les autres ou une hausse de l’absentéisme. C’est comme un cercle vicieux de négativité.

Dans les cas les plus graves, une trop grande accumulation de stress peut mener à l’épuisement professionnel : le burn-out. Une surexposition au stress peut également mener à de graves séquelles sur la santé des employés. 

Le stress des collaborateurs se fait également ressentir à l’échelle de l’entreprise car il apporte de nombreux risques économiques et un taux de roulement élevé des salariés. Selon l’INRS, les coûts liés au stress au travail représentent entre 2 et 3 millions d’euros par an en France. 

Que faire contre le stress au travail en 2023 ? Quelles sont les solutions Praditus ?

Une étape essentielle dans la gestion du stress : l’identification du stress en milieu professionnel et la connaissance de soi

Cela peut sembler être une évidence, pourtant reconnaître les signes de stress est parfois plus complexe et dépend grandement de notre propre connaissance de soi. Chez Praditus, nous considérons que la connaissance de soi est primordiale pour toute perspective de développement professionnel. En effet, chaque situation stressante a un impact différent sur chaque individu. Il est nécessaire, par conséquent, d’identifier les raisons pour lesquelles un tel événement suscite des émotions négatives chez vous.

Comprendre ces facteurs et les causes de votre mal-être en milieu de travail permet également de prendre du recul face à la situation et d’aborder le problème d’un point de vue plus rationnel. Cette approche vous permet d’analyser et comprendre toutes vos émotions négatives et ainsi éviter de développer de nouvelles sources de stress. Les individus, face à de forts bouleversements émotionnels et physiques engendrés par le stress, peuvent se sentir démunis et augmenter leur niveau de stress. Un véritable cercle vicieux !

C’est quoi la connaissance de soi ? Peut-on la développer ?

Chez Praditus, la connaissance de soi n’est pas le simple le fait de savoir sa couleur préférée ou d’autres préférences en général. Il s’agit plutôt d’un intérêt actif de l’individu à ses émotions et affects qu’il ressent et leur perception par son entourage. La prise de conscience de soi est ainsi un long processus qui exige de savoir demander et écouter un feedback honnête.

Une fois cette étape de connaissance de soi effectuée, il est alors possible de commencer une formation individualisée ou un coaching sur les soft skills qui permettra de renforcer vos atouts et développer de nouveaux comportements.

C’est une démarche sur le long terme qui peut être complexe pour de nombreuses personnes. Par où commencer ? Y a-t-il une méthode ? Sur quelles informations s’appuyer ? Il est naturel que vos collaborateurs se sentent démunis face à ce défi.

La solution proposée par Praditus, c’est le “Plan de Développement Professionnel” (PDP) qui eut un grand succès en 2021 !

Dans cette formule, vos collaborateurs sont, dans un premier temps, invités à effectuer un travail de découverte de leur profil sur notre plateforme. Ces outils d’évaluation permettent de faire une première ébauche du profil de vos collaborateurs. Vos collaborateurs assistent ensuite à 2 séances individuelles de coaching avec un expert Praditus à distance.

La force de notre formule ? Son approche à la fois scientifique, agnostique et multidimensionnelle ! En effet, l’évaluation Praditus se distingue des autres plateformes car elle opère à travers des outils scientifiquement testés et validés. Avec notre approche agnostique et positive, il n’existe pas chez Praditus de “bon” ou “mauvais” profil ; nous considérons que les forces et faiblesses varient selon l’environnement et le poste de l’individu. Enfin, les outils d’analyse Praditus ne sont pas limités à une ou deux approches théoriques mais recouvrent une multitude de dimensions comme l’intérêt au travail, la personnalité ou les motivations.

Pour plus d’informations, prenez rendez-vous avec nos experts pour échangez sur nos nombreuses formations avec le lien ci-dessous ;

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Comment gérer et résister au stress au travail ?

Eh non, la solution miracle pour gérer son stress n’existe pas ! Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de méthode pour limiter l’accumulation de stress.

En effet, à travers une simple recherche sur internet vous avez accès à de nombreux articles et blog qui vous offrent des conseils pour vous aider dans votre gestion du stress au travail.

Adopter une alimentation équilibrée, tirer les leçons de ses erreurs, se déconnecter de temps en temps, distinguer la vie professionnelle et personnelle, prendre soin de son sommeil… Tous ces facteurs de stress au travail sont bien connus, notamment grâce aux multiples études faîtes sur leur impact négatif sur notre vie professionnelle.

Sur notre blog, vous pouvez d’ailleurs retrouver notre liste de conseils dans l’article “Combattre le stress des collaborateurs en 6 mouvements”

Cependant, si connaître les nombreuses actions pour contrer le stress au travail est une chose, les appliquer régulièrement au quotidien en est une autre…bien plus complexe !

Intégrer des comportements, parfois aux antipodes de ceux habituels, dans notre routine quotidienne du jour au lendemain est un défi dangereux. C’est non seulement difficile à mettre en pratique et à respecter en raison du changement radical mais peut aussi avoir des effets néfastes sur la santé mentale. En effet, si l’individu n’atteint ses objectifs, souvent ultra standardisés et non adaptés à la personne en particulier, cela peut créer de la pression chez personne et une baisse de confiance en soi. Dans le cas contraire, si l’individu s’efforce à respecter un nouveau mode de travail, cela peut lui causer un sentiment de perte de repère et d’identité dans les situations les plus extrêmes.

Chez Praditus, nos formations n’ont pas pour but de vous imposer des solutions “standards” pour vous aider à gérer votre stress au travail. Au contraire, nos valeurs sont davantage tournées vers l’individu et son développement personnel, en adéquations avec ses besoins et ses forces.

C’est ce qui fait la force et le succès de notre formation Ancrage, un programme conçu pour activer et développer des compétences sur le long terme grâce à des techniques de formations d’habitude. Dans cette formule, les participants sont amenés à rédiger leur propre plan d’action. Cette méthode permet une meilleure précision sur leurs objectifs de développement qui varient de manière considérable selon les situations professionnelles.

Une fois les objectifs établis, les participants ont accès à de nombreuses méthodes d’ancrage comportemental et peuvent suivre leur progrès à travers des évaluations d’impacts. Durant la formation, les collaborateurs sont suivis à travers des séances à distance par des coachs professionnels qui assurent l’efficacité et le bon déroulement du processus de développement.

Le mot d’ordre de Praditus ? Fonctionner par “baby-step” pour un résultat ancré sur le long terme.

Cette méthode est plus réaliste et efficace à l’échelle de l’individu car elle permet de prendre en compte les différences de chaque individu. A l’inverse, les conseils “standards” pour gérer son stress au travail ne devraient pas être perçus comme des objectifs en tant que tel mais des inspirations dans votre propre plan de développement.

Lexique

Bon stress : Le bon stress est le sentiment d’excitation et d’anticipation qu’éprouve un individu avant d’accomplir une action difficile.

Arrêt de travail : Le stress au travail est un phénomène de plus en plus courant qui peut provoquer un arrêt de travail.

Bien-être : Les facteurs de stress au travail sont multiples : la charge de travail, les tâches répétitives, le management, l’ambiance de travail…

Charge de travail : La charge de travail est un des facteurs de stress au travail.

Climat de travail : Le stress au travail et le climat de travail désagréable ont un impact non négligeable sur la productivité des salariés.

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